A l'Ouest du Pecos
Rubrique Textes

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De la patience
11 octobre 2006

De toutes les vertus la patience est la plus estimable, sans aucun doute !
Ne rime t'elle point avec tolérance, intelligence ?

De toutes les vertus la patience est l'athanor divin, le creusé adoré, n'en doutons point !
D'elle découle et s'égrène le regard vrai sur les choses, l'amour sincère et l'amitié sans fard, sans calcul envers l'autre, toi-moi, elle, eux, nous, la simple et vraie générosité.

De toutes les vertus la patience est certainement celle qui demande le plus d'abnégation, croyez-le bien !
Mais ne suffit-il pas pour l'acquérir ( la chérir comme un amour plus que la posséder réellement ) d'un peu de temps... de temps et de patience ?

 
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Ma première œuvre
4 octobre 2006

Pour un auteur amateur la publication d'une nouvelle ou d'un poème, aussi modeste soit-elle est toujours une consécration, une sorte de reconnaissance, le sentiment que ce que l'on a écrit a une certaine valeur et à défaut d'avoir du talent, la certitude que sous notre plume, ces petits mots assemblés en phrases parfois maladroites ne laissent pas indifférent.
Simple préambule pour témoigner que votre serviteur, et tant pis si ma légendaire modestie doit en souffrir, que votre serviteur ici présent disais-je, a publié un texte il y a quelques années dans une petite revue locale dont le tirage était tout à fait conséquent ( plus de 200.000 exemplaires...)
Le texte que j'avais choisi et qui devait figurer parmi d'autres oeuvres d'écrivains en herbe locaux ( rude mais saine concurrence )... ce texte disais-je, de prose iambique, dont le style à la fois bref et concis possédait un caractère poétique et enlevé malgré la brièveté et l'austérité de son contenu.
Malgré quelques petits témoignages d'amitié et conscient d'avoir été lu ( je n'en demandais pas plus ) et cependant tout à ma joie et à ma fierté de me voir ainsi publié, ce premier pas dans le monde de l'édition fut bien le dernier ( du moins à ce jour ), mais je n'en garde aucune amertume.

Désirant néanmoins partager à nouveau et avec vous ce modeste texte sorti des limbes parfois embrumés de mon imagination qui tel un cheval fou se cabre sous les coups de boutoir du destin lorsque le petit matin gris se lève sur la ville encore de songes vêtue ( ou un truc dans le genre... )

J’aurais pu vous le donner texto ici, mais je préfère vous le montrer tel qu’il a été publié. Non pas qu’il s’agisse de ma part d’un quelconque excès de vanité (quoique ! allez savoir où cela peut se nicher parfois ces machins là) mais je pense que ce petit texte sera beaucoup plus pertinent dans son contexte de publication et ce pour en préserver toute la saveur particulière (excuser la mauvaise qualité du scan)

Bref vous salivez d'impatience, voici le texte rien que pour vous.
Cliquez ici !

 
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Dilemme
4 octobre 2006

La vie, dans son indifférente cruauté, nous impose des choix qui se révèlent parfois difficiles et que la banale application de l’aventure quotidienne et le poids si terrible de l’implication dans un univers social impitoyable de conformisme et de bêtise rendent souvent, tout bonnement, insurmontables (Enfin c’est à peu près ce que je voulais dire, si vous n’avez rien compris à ce que je disais, relisez la phrase à l’envers sans reprendre votre respiration. Vous n’y comprendrez rien de plus mais c’est un excellent exercice pour ceux qui s’adonnent à la plongée sous-narines en no troubles)
Bref !
Dans le but d’éclairer, d’éclaircir ce propos, je le reconnais, quelque peu sibyllin, je vous propose un petit exemple (et ce sans augmentation du prix de la consultation, le vestiaire est payant par contre)
Ce n’est qu’un exemple choisi parmi tant d’autres : au menu de ce soir j’avais les déodorants corporels, les serpillières, les céréales au son, les plats surgelés, les horoscopes chinois ou non, les cures-dents et les disques de Lorie. J’ai choisi de vous parler de papier toilette (sujet au combien terre à terre mais terriblement quotidien)
Or donc l’achat de papier toilette hygiénique semble être, pour la plupart d’entre-nous, une épreuve, un véritable chemin de croix.
Pourtant plusieurs solutions s’offrent à nous :
- Première solution :
Nous pouvons acheter simplement ce produit par petites quantités et le noyer sous une multitude d’autres produits tous plus inutiles les uns que les autres. Lors du passage en caisse les autres clients n’y prêteront pas garde.
Inconvénient :
Cela nous oblige à renouveler l’opération un grand nombre de fois. D’où risques supplémentaires.
- Deuxième solution :
Nous pouvons aussi acheter ce papier en grande quantité. L’opération nous laisse alors un répit de plusieurs mois, voire plusieurs années pour les plus téméraires.
Inconvénient :
Passer les caisses des grands magasins avec un caddie remplis de dizaine de lots de rouleaux de papier toilette, le visage camouflé par un passe-montagne, est une expérience fort délicate que même les plus hardis d’entre-nous n’osent à peine envisager.
- Troisième solution :
La troisième solution qui a la faveur de la plupart, est évidemment conditionnée par un total manque de scrupules. Mais la nécessité, le besoin, l’exigence du quotidien l’emportent souvent sur la raison ou la morale.
Il s’agit tout simplement de dérober, d’emprunter (voler, osons le dire) ce produit de première nécessité là où on peut le trouver : au travail, chez des amis, chez des parents, dans les toilettes des restaurants, à l’école ou au lycée pour ceux qui n’ont aucun état d’âme à mettre à contribution leurs enfants dans ce petit trafic… Cela demande évidemment une pratique constante, voire quotidienne; ce petit manège devenant bien vite une obsession, une unique raison d’exister.
L’inconvénient majeur de cette solution est malheureusement d’une monstrueuse évidence :
Se faire prendre ! Autant dire mourir de honte ! Etre frappé par la vindicte populaire ! N’être plus qu’un être dont la vie a basculé dans le néant absolu, celui où le poids de la société écrase, broie et annihile l’individu. Faire partie de ce que les bien-pensants nomment lalidela nation !
Bon nombre de personnes de ma connaissance n’ont pas survécu à ces blessures de l’âme et du cœur. Elles sont mortes de honte, reniées par cette société où le moindre faux pas n’est jamais pardonné.
Je voulais ici leur rendre hommage !
Ce texte est un témoignage !
Je l’assume complètement envers et contre tousse… (désolé, j’aurais dû mettre une petite laine)
Peu importent les conséquences !
Que dieu me prête vie ! (et vivent les rimes en i)

Clp - Brest - le 25/09/04 - 23:00

Une copie de ce texte est déposée en un endroit sûr. S’il devait m’arriver quelque chose… hé bien ce témoignage serait perdu car…
je-suis-le-seul-à-sa-voir-où-il-est ca-ché, na-nère !

Je déconne mais faites gaffe quand même avec le papier toilette…

 
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Les petits présents de l'existence
1er avril 2003

Que veut dire vivre dans le présent ?
Que veut dire vivre dans le présent, si celui-ci n'est qu'un odieux compromis entre passé et futur, une hypocrisie ou un consensus ? Car il faut le dire - bien haut - il nous faut vivre avec le présent, incontournable, certes, mais...
Le futur n'étant que la projection d'un présent en devenir n'est pas intéressant en soi ! Le futur en tant que projection du présent, projection hypothétique d'un présent lointain, n'est soit que rêve et chimères ou béquille et appui.
Le passé bien que drapé de ses clichés de poussières, de brumes et d'incertitudes devrait pourtant nous occuper exclusivement. Occuper exclusivement ce présent bien encombrant qui malgré tout finit par se dérober par la force des choses. Le présent n'étant que façade et sa solidité bien brève.
La somme de ces petits instants, de nos errements, de nos chutes, de nos bonheurs ( il n'y a de bonheurs que passés ) font de ce présent le sommet d'un vécu, toujours en mouvement, qui donne à la vie son sens exact, celui de la mémoire, ce retour sur le présent assimilé et de l'expérience non en tant que sagesse de la vie mais cheminement du présent dans le passé ( ou l'inverse ! )

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